Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 08:58

3ème PARTIE / 4


La PÉRIODE CONTEMPORAINE.


RuisMou-041.jpg

André ROSAT développe cette partie...


 

RuisMou-042.jpg

... sous l'oeil intéressé de monsieur le Maire, José LLORET,

et de Marcel ROUILLÉ, notre président.


 Diapositive44.jpg

Du ruisseau du moulin avec de l'eau, il ne nous reste que

cette carte postale ( début XXème siècle ? )

On reconnaît facilement l'endroit où la photo a été prise :

au "Chrsit", près de la coopérative horticole et du chemin

vicinal conduisant à Claira.

 

 

ÉTAT du CANAL de VILLELONGUE

avant les CRUES d'OCTOBRE 1940

et d 'AVRIL 1942.

 

Diapositive21

 

Comme nous l'avons rappelé, le Ruisseau de Villelongue

était, à son origine, entièrement à ciel ouvert.

Mais son ensablement régulier et fréquent par les pluies, les

vents et les crues mineures en terrain sablonneux

conduisit à prendre la décision, en 1927, de le canaliser

sur 2 400 mètres environ, c'est à dire depuis la Têt

jusqu'au chemin de Charlemagne à moins de 100 mètres

au Sud de la D12.

 

La PRISE d'EAU s'effectuait à l'époque à partir d'un

DRAIN de CAPTAGE  de 20 mètres de long, 1m40 de

profondeur et 0m60 de large,  construit dans la berge et

situé à un niveau inférieur à l'étiage normal de la Têt.


035-copie-1.jpg

 

Ce drain était lui-même protégé par un batardeau ( K ) en

bois, légèrement en amont, et surtout par 2 épis, l'un très

ancien en béton implanté sur la berge ( A ), l'autre dans

la rivière, en gabions ( treillis métalliques remplis de

moellons ) ( M ).

 

036.jpg

 

Du drain de captage partait une CANALISATION

OVOÏDE de 95 cm de hauteur et 50 cm de largeur avec,

près de son départ, un PUISARD avec un regard équipé

d'une vanne d'arrêt.

 

039.jpg

 

038.jpg

 

Cette canalisation ovoïde, longue de 550 mèttres aboutissait à

une CHAMBRE de DÉSABLAGE d'environ 10 mètres

de long sur 4 mètres de large. De cette chambre partait, en

aval, une CANALISATION CIRCULAIRE de 50 cm de

diamètre et longue de 1 850 mètres qui se terminait à une

vingtaine de mètres d'un ponceau jeté sur le canal au

chemin de Charlemagne.

 

De nombreux puisards recouverts de regards étaient

positionnés le long de cette partie canalisée, tous les

60 mètres sur la canalisation ovoïde, tous les

180 mètres sur la canalisation circulaire.

 

Le canal était ensuite à ciel ouvert jusqu'au Bourdigou

mais le Moulin ayant totalement cessé de fonctionner

dans les toutes premières années du XXème siècle, la

portion du canal d'environ 500 mètres, entre le "pount

nalt" et le Moulin, était plus ou moins à l'abandon et

partiellement comblée.

 

Pour mémoire : la distance entre la fin de la partie canalisée

et le Moulin était de 2 100 mètres. La distance entre le

captage sur la Têt et le Moulin est de 4 500 mètres dont

2 400 canalisés.


 

DÉGÂTS causés par les CRUES

d'OCTOBRE 1940 et d'AVRIL 1942.            

 

 

Au NIVEAU de la PRISE d'EAU :


Le batardeau est détruit.


L'épi en gabion dans la rivière et le gabion métallique

protégeant le drain dans la berge ont été emportés par

les crues.


Le drain de captage dans la berge a été détruit sur environ 8

de ses 20 mètres dans sa partie amont, le reste du drain

étant totalement ensablé.


Les berges, les bois et les taillis aux environs de la prise d'eau

ont été emportés sur 10 à 20 mètres.


La vanne d'arrêt, située au niveau du premier puisard après

le drain, a été totalemnt faussée et hors service.

 

 

Au NIVEAU des CANALISATIONS :


La canalisation ovoïde est comblée sur une hauteur de 70 cm

en moyenne.


La canalisation circulaire est entièrement ensablée.


La chambre de désablage est comblée sur 1.40 m côté amont

et 0.80 m côté aval.

 

040


Tous les bouchons de regard ont été emportés.

 

 

Au NIVEAU du

CANAL à CIEL OUVERT :


Le canal est comblé par du sable et du limon, mélangés à des

détritus divers.

 

Il en est de même,pour l'agouille longeant la D12, du "pount

nalt" au village.

 

RÉPARATION des DOMMAGES

après les CRUES de 1940 et 1942.

 

RuisMou-006.jpg

Marcel ROUILLÉ développe cette partie partie .

 

Durant toute l'histoire du ruisseau, l'assainissement du

village, l'irrigation et l'entretien du ruisseau, ont occupé

la majorité des réunions municipales.

 

Quelques exemples qui illustrent l'intérêt

porté au ruisseau par toutes les générations,

tous régimes confondus :


➙ Janvier 1797 :

Réunion des habitants du village, "assemblés au son de la

cloche", dans l'église pour tenir leur assemblée au motif

que l'ancien meunier, Étienne ROUSSET, n'a pas curé le

ruisseau.


➙ Février 1797 :

Réunion des propriétaires "arrosants et essuyants" de

l'agouille del Moli, pour faire écurer et nettoyer

l'agouille. Deux syndics ( Marcel et Joseph URGELL )

sont chargés de faire réaliser les travaux.


➙ Novembre 1871 :

Conseil municipal : il est urgent de construire le pont

en maçonnerie sur le ruisseau du moulin, chemin vicinal n°2

de Villelongue à Torreilles, face à la mairie.


➙ Mars 1920 :

En conseil municipal : état du canal du ruisseau du moulin :

État désastreux, il est le seul à pouvoir fournir l'eau

nécessaire au maintien de l'hygène dans la localité. Il est

donc de toute nécessité de le restaurer.


➙ Octobre 1921 :

Quelques habitants de Bompas adressent au Préfet un

mémoire pour intenter à la commune de Villelongue une

action en réparation des dommages causés à des

propriétés.

Le Conseil Municipal de Villelongue est d'autant plus

étonné qu'il avait versé une subvention de

 3 000 francs à la commune de Bompas pour réparer

la brèche de la Têt au niveau du mas Gaffard...

qui menaçait quelques propriétés de VIllelongue

mais surtout de Bompas !!!

 

Cette saga du Ruisseau a continué bien après 1940.

 

DATES CLÉS :

 

1941 : le limon a comblé la quasi-totalité du canal.

L'écoulement des eaux est difficile, au préjudice des

propriétés riveraines. Cependant, bien que le drain

de prise d'eau à la Têt ne fonctionne plus, les buses de la

canalisation, jouant le rôle d'assèchement récoltaient un

peu d'eau. Cette eau fut amenée à Villelongue à peu de

frais, par une déviation provisoire de 1 000 mètres qui

permit au village d'avoir un peu d'eau à sa disposition.

 

L'évacuation des limons après les inondations de 1940 a pris

plusieurs mois. Le premier travail de curage du ruisseau

en AVAL du moulin, en 1941.

Cette décision a certainement été prise pour assurer

l'éloignement des eaux du village, en cas de récidive.

 

1947 : Monsieur PIC, géomètre, est chargé de constituer le

dossier de remise en état.

 

Le 26 décembre 1947, visite détaillée du ruisseau par le

Conseil municipal accompagné de M. PIC. Il s'agit d'un

chantier énorme dont nous allons développer les

principales étapes. 

Le conseil municipal décide de procéder aux travaux. 

 

1948 : le géomètre, monsieur PIC, et l'ingénieur du ministère

de la reconstruction valident les travaux à effectuer.



Diapositive21

 

RÉSUMÉ des TRAVAUX à EFFECTUER :

 

 

• Remise en état du drain de captage
• Construction d’une nouvelle vanne d’arrêt
• Terrassement et évacuation
• Abandon de la canalisation circulaire
• Déviation provisoire
• Remplacement des bornes emportées.

 

Le bornage du ruisseau sur 2550m a été confié à M. PIC

en 1954. (102 000 fr).

 

Un conseil municipal du 8 juillet 1957 (Mandat de Justin

RIU), indique une pénurie d’eau au ruisseau du

Moulin.

Par suite des récentes crues de la Têt, le canal et les drains

ont été comblés de gravier.

 

De ce fait, la « TOUE » qui assainit le village est

complètement tarie, avec de très graves inconvénients

sur la salubrité publique.

Le Maire propose de remettre immédiatement en état la

station de pompage de la cave coopérative pour alimenter

quelques heures par jour le lavoir et le canal de la TOUE.

 

C’est en février 1959 qu’un projet d’assainissement du

village est étudié, les travaux seront réalisés sous le

mandat d’Emile CORTALE, élu le 15 mars 1959.

 

Les DIFFICULTÉS RENCONTRÉES :


 sur le DRAIN de CAPTAGE :

(depuis 1927 le ruisseau est canalisé sur 2400m) :


le drain est détruit en partie à cause de l’ensablement. Les travaux sont compliqués et ne peuvent être confiés aux prisonniers de guerre allemands. L’entreprise ROMAN

accepte de réaliser ces travaux sans attendre la

participation financière de l’état.

 

Sur la VANNE D’ARRÊT :

 (située dans le 1er regard après le drain).

Elle-même ainsi que la vis hélicoïdale de manœuvre

sont hors d’usage. Il est donc décidé de la remplacer

en la positionnant à l’extérieur du regard pour la

réparer plus facilement.

 

Sur la CANALISATION  CIRCULAIRE :

D’une longueur de 1848m, trop enterrée et ensablée, il est

décidé de ne pas la remettre en état (travaux trop couteux)

et d’utiliser la déviation provisoire par l’agulle de

CAZES ( voir plus bas ).

L’idée de la mise en place de la canalisation souterraine

  date d’un conseil municipal du 25 avril 1923 :

il est de toute nécessité de remédier à l’état d’insalubrité

dans lequel se trouve la localité par suite du

manque d’eau…..

 

Il est décidé de faire dresser un projet de travaux destinés à

cette adduction d’eau, qui devra se faire par une conduite

depuis la prise d’eau jusqu’au Chemin de Charlemagne.

On sait que cette conduite a été réalisée en 1927.

 

 Sur le CANAL à CIEL OUVERT : 

( chemin de Charlemagne jusqu'au pount nalt )

Quinze Allemands du kommando de PIA sont affectés au

chantier moyennant un casse croûte et demi-litre de vin

par jour.

Ils sont encadrés par un surveillant et un employé

communal qui supervise les travaux.


 

DÉVIATION AGULLE CAZES :

 

                L'agulle Cazes ( perpendiculaire au tracé en rouge )

                                                         ↓

045.jpg


 

Cette déviation de l’AGULLE CAZES arrive en face chez

BLASCO, près de la gendarmerie (vigne CAZES).

 

Cette AGULLE est présente et se jette dans un avaloir sur

la D31.

 

Le fossé passe devant le mas JOFFRE, rejoint la D12 et

la jonction s’opérait avant le mas ROMEU.

 

Ce circuit avait permis quand le ruisseau était comblé

(en 1940), une remise en eau rapide en profitant des réseaux

existants, ce qui a permis d’amener l’eau au CAMP DE

L’ULLpour l’irrigation des jardins.

 

Cette déviation avec jonction au ponceau du chemin de

Charlemagne a été retenue en 1948 pour éviter de refaire

la canalisation circulaire trop coûteuse.

 

 


 


 





Partager cet article
Repost0

commentaires