LUNDI 26 MARS
VISITE
AUX ARCHIVES DÉPARTEMENTALES 66.
Pour cette dernière séance, 12 stagiaires sont présents, à 14h30, devant l'imposant bâtiment.
Mme Ginette MOULINÉ et M. André ROSAT, n'ayant pu se libérer, sont excusés.
Nous sommes accueillis par Mme Christine LANGE, Directrice Départementale, et M. Denis FONTAINE, Archiviste.
Un sympathique café d'accueil permet à Marcel DELONCA, organisateur de cette visite, de faire les présentations.
J'essaie ci-dessous de faire une synthèse du contenu de cette visite guidée avec beaucoup de compétences par Mme LANGE et M. FONTAINE.
HISTORIQUE
L’État a constitué un réseau d’archives en France, dont l’organisation actuelle date de la Révolution :
Archives Nationales
Archives Départementales
Archives Communales
Archives Régionales (qui sont plus récentes).
L’objet de notre visite est bien entendu : Les archives départementales.
Ce sont des archives publiques, essentiellement administratives, à l’exception des archives militaires.
On y trouve aussi des archives de l’Ancien Régime (exemple d’un document de 1650 sous forme de parchemin. Le parchemin est issu de peau de mouton ou de chèvre).
On peut trouver aussi quelques archives privées qui sont confiées au département.
( famille OMS )
MISSION DES ARCHIVES
CONSERVER
COMMUNIQUER
Sachant que certaines formes de communication sont en contradiction avec la qualité de conservation.
Les principaux outils de communication présentés par Mme LANGE sont :
☛ La salle de microfilm
☛ Les expositions
☛ Les catalogues
☛ Les conférences
☛ Les mises en place d’ateliers.
LES MOYENS
·
☛ Un personnel permanent au nombre de 22.
· ☛ Une salle de lecture équipée de caméras de surveillance.
·
☛ Un bâtiment de 9 étages avec 400 m2 d’archives par étage.
☛ Des conditions de conservation constantes : T° 18°... Hygrométrie 50%...Obscurité requise.
☛ Des portes coupe-feu.
· ☛ 18 km d’étagères.
LES ÉTAPES DU SYSTEME DE CLASSEMENT
·
☛ Chemises avec chatterton et lanières.
· ☛ Boîtes en carton (normales).
· ☛ Boîtes en carton non acide.
· ☛ Meubles à PLANS et à CHARTES.
· ☛ Boîtes à PLANS en matériau noble non acide et non basique, pouvant être fabriqués sur mesure par la maison ATLANTIS à Paris.
VISITE DE LA SALLE DU 1er ETAGE.
Le public n’a pas accès à ces salles d’archives pour raison de sécurité et surtout de confidentialité. (On nous a donné l’exemple des archives de l’aide sociale).
Dans cette salle, nous avons consulté des documents concernant VILLELONGUE :
· Capbreu de 1416.
· Documents de la famille BELLCASTELL entre 1416 et 1568 sur l’inventaire des terres de la seigneurie.
Nous avons pu feuilleter le 1er registre paroissial de la commune, écrit en catalan à partir de 1597 (ce document est normalement non communicable vu qu’il est sur microfilm).
·
Procès verbal d’élection des consuls de VILLELONGUE en 1743 (anciens conseillers municipaux).
·
Et enfin, un registre du cadastre de Napoléon, montrant la matrice cadastrale de VILLELONGUE en 1810.
VISITE DE LA SALLE DU 9ème ÉTAGE.
On trouve dans cette salle des meubles à PLANS.
Nous avons constaté que les documents notariaux sont marqués par « un SIGNUM » en latin, qui signifie « SEING » en Français, qui est l’ancêtre de la signature.
Un SIGNUM NOTARIAL ( en bas à droite du document présenté au-dessus )
Le SIGNUM est une sorte de dessin caractéristique de chaque cabinet notarial, que chaque notaire s’appropriait, et que l’on pourrait aujourd’hui comparer à un logo.
Nous avons observé des « CHIROGRAPHES » ou « CHARTE-PARTIE » qui permettaient en rapprochant deux documents séparés de les authentifier afin d’éviter les « FAUX ».
Nous avons vu un remarquable plan de PERPIGNAN datant de 1857 excellemment conservé dans un meuble PLAN.
Le plan d’un RETABLE du 15ème siècle (celui de l’église St Jacques) qui a malheureusement été détruit, nous a été présenté.
Très rare, un dessin d’architecture gothique datant du 15ème siècle. Ce document est un des seuls existant en EUROPE.
Vu également, la CHARTE de fondation de l’Hôpital de PERPIGNAN, datant à peu près de l’AN MIL et qui est écrite en « minuscule caroline » sur du parchemin (peau de chèvre ou de mouton).
Enfin, le document original le plus ancien conservé aux archives des PO : la CHARTE de 867 relative au jugement rendu au bénéfice de l’abbaye de LAGRASSE.
Il est écrit en « minuscule caroline », écriture qui témoigne de l’époque CAROLINGIENNE, sur parchemin.
Pour information, le PAPYRUS en provenance d’Egypte, était utilisé un siècle plus tôt, pratiquement dans toute l’Europe. Suite à des difficultés d’approvisionnement ( guerres etc...) il a fallu trouver un autre type de support.
UTILISATION DES MICROFILMS.
Toujours en compagnie de Mme LANGE et M. FONTAINE, nous nous sommes rendus à la salle de lecture pour une démonstration d’utilisation des microfilms.
Il est plus de 17h, les discussions s’animent dans le groupe qui commence à consulter les documents de l’Association Catalane de Généalogie, sans voir le temps passer.
CONCLUSION
C’est le moment de clôturer les travaux de cette journée, ainsi que du cycle des ateliers de généalogie.
Marcel ROUILLÉ, Président de l’ACPV, prend la parole et remercie nos hôtes pour la qualité de leur accueil, leur disponibilité, les phénoménales découvertes qu’ils nous ont permis de faire à travers les documents présentés, pour leurs compétences en terme d’organisation et leur Culture Historique.
Un grand merci aussi à Marcel DELONCA, sans qui cette visite n’aurait pas été possible, et chapeau pour avoir conduit de main de maître ces ateliers.
Merci également aux stagiaires, pour leur écoute et l’intérêt porté à cette journée, ainsi qu’à tous les ateliers.
Nul doute que le « VIRUS » de la généalogie aura contaminé l’ensemble des stagiaires ravis de cette visite.
Synthèse faite par Marcel ROUILLE Président de l’ACPV.
Photographies de Pierre MOULINÉ.
